Blogs sur la traduction, le métier de traducteur et les langues

Je viens de publier une liste de liens vers différents blogs actifs autour de la traduction et des langues (en bas à droite). Vous pourrez donc y trouver des blogs sur le métier de traducteur, le secteur de la traduction et les nouvelles tendances, la localisation, la langue française, etc.
Les sites sont majoritairement anglophones mais vous trouverez également des sites en français et en espagnol (je ne maîtrise malheureusement que ces trois langues).
Si vous connaissez d’autres blogs sur ce thème et qui sont toujours en activité, n’hésitez pas à me les signaler. Bon surf !

Plateforme de gestion de projet et d’aide à la traduction en ligne

L’évolution des pratiques de gestion des projets de traduction ne cesse d’accélérer ces derniers mois et je voulais présenter une solution logicielle d’aide à la gestion et à la traduction en ligne.
La plateforme de LingoTek paraît en effet un alternative intéressante aux environnements d’aide à la traduction (ou outils de Traduction Assistée par Ordinateur, TAO) traditionnels (SDLX, Wordfast, etc.) et pourrait révolutionner le processus classique de gestion de projet de traduction. LingoTek permet via une plateforme en ligne d’importer des documents sources, de télécharger une (ou plusieurs) mémoires de traduction, d’attribuer les documents aux traducteurs, de traduire en ligne à l’aide de la mémoire de traduction, de suivre l’évolution de la traduction et d’exporter les documents cibles au format de son choix (format, d’origine, Xliff, TMX, etc.). Il est important de noter que cette solution est totalement gratuite.
Voici à mon avis les avantages majeurs de ce type de plateforme :

  • Bénéficier d’une plateforme en ligne et s’émanciper des contraintes techniques des outils de TAO liées à un ordinateur (licences, dongles, sauvegardes physiques, etc.)
  • Profiter d’un environnement intégré au navigateur, outil fondamental de documentation et de recherche terminologique
  • Regrouper plusieurs mémoires de traduction privées et publiques
  • Suivre en direct l’évolution du projet de traduction (chefs de projet, traducteurs, clients, etc.)
  • Bénéficier d’un environnement indépendant et accessible à partir de n’importe quel endroit
  • Collaborer en ligne entre traducteurs
  • Accélérer le processus de traduction

Ces avantages sont donc décisifs pour les fournisseurs de services linguistiques mais également pour les clients finaux. Je n’ai pas encore testé entièrement cette solution et elle pourrait sans doute révéler quelques failles (sécurité, problèmes de connexion internet, etc.) mais les espoirs d’évolution de la gestion de projet de traduction sont à mon goût assez passionnants. La plateforme de traduction est très proche des outils d’aide à la traduction traditionnels avec un segmentation par phrase et la possibilité de récupérer les segments cibles à 100%. D’autres évolutions peuvent être souhaitées comme par exemple la possibilité de comparer les versions post traduction et post-relecture, une idée déjà en gestation chez LingoTek ou l’intégration d’un logiciel de messagerie instantanée.

SDL, société leader sur le marché des outils de TAO, propose dans sa nouvelle édition SDL/Trados Synergy, une solution de gestion de projet de traduction assez proche de LingoTek, mais elle n’intègre pas directement son outil d’aide à la traduction. Son produit est le fruit d’années d’expérience dans le secteur et semble également intéressant. Je prendrais sans doute le temps de présenter Synergy ainsi que la plateforme de LionBridge, un des principaux fournisseurs de services linguistiques, qui a publié FreeWay 2.0, un environnement de gestion de projet basé sur Logoport. La bataille est donc lancée entre ces différentes solutions, gageons que l’utilisateur en sera le vainqueur. Il est d’ailleurs intéressant d’établir un parallèle entre cette évolution des environnements avec les éditeurs de texte, puisque les solution gratuites d’édition de texte en ligne sont de plus en plus nombreuses (Google Doc, Think Free, Lotus Symphony, etc.) et vont sans doute perturber sérieusement l’hégémonie de Microsoft dans un domaine où il semblait indétrônable. Je rédige d’ailleurs désormais mes billets sur ce type d’éditeur…

Si vous voulez en savoir plus et regarder une agréable démonstration de Lingotek, cliquez ici.

Ressources terminologiques en ligne

Le traduction technique nécessite impérativement des outils de recherche terminologique fiables et exhaustifs. Ils peuvent se présenter sous forme de ressources papier, de cd-rom, de bases de données locale ou en ligne, de mémoire de traduction, etc.
En raison de la spécialisation des domaines de traduction, le traducteur doit pouvoir trouver les équivalents en langue cible des termes de la langue source les plus pointus en un minimum de temps. Il doit donc savoir chercher (ou plutôt trouver) et analyser les résultats pour extraire le terme « miroir » adéquat. Les techniques peuvent être parfois très complexes et variées, je vais donc me limiter pour commencer aux sites principaux de bases de données terminologiques disponibles sur Intenet les plus répandus et les plus employés par les professionnels de la traduction.

Le Grand Dictionnaire Terminologique : 3 millions de termes français et anglais du vocabulaire industriel, scientifique et commercial, dans près de 2000 domaines spécialisés. Il contient des définitions, des synonymes, des notes explicatives et parfois des illustrations. Réalisé par l’Office de la langue québacois de la langue française, il est possible de configurer ses préférences de recherche (langues, domaines, affichage, etc.). En raison de son origine québecoise, il convient d’être prudent lors de l’exploitation des résultats destinés à un public français.

Inter Active Terminology for Europe (IATE) : base de données terminologique multilingue des institutions et agences de l’Union européenne. Plusieurs bases de données ont été fusionnées (dont Eurodicautom) pour regrouper 1,4 millions d’entrées. Ce portail est également personnalisable (langues, domaines) et permet d’obtenir d’excellents résultats lors des recherches de termes techniques (définitions, sources, degré de fiabilité).

Termium : base de données du bureau de la traduction du Canada (accès payant). 3,5 millions de termes proposés avec une terminologie « actuelle, rigoureuse et spécialisée ». Ce portail a également été rénové récemment et fournit de très bons résultats (définitions, domaines, etc.). Je l’ai trouvé particulièrement utile lors de recherches dans le domaine juridique. Comme pour le Grand Dictionnaire, les résultats doivent être vérifiés pour éviter tout emploi propre au français québecois lors de traductions destinés au public français.

Je viens de tester également le portail de Terminometro regroupant plusieurs bases de données et ressources terminologique en ligne. Vous pouvez ainsi, sur la même page, indiquer votre terme, cocher les langues sources et cibles et les sources (Grand dictionnaire, IATE, Logos, etc.), puis lancer votre recherche simultanée sur les différents sites. Vous obtenez ainsi plusieurs fenêtres de résultats pour le terme recherché. Ce type de portail est très intéressant et mérite d’être mentionné. Je vais le tester plus en détail mais j’avoue être déçu de ne pas pouvoir le faire fonctionner sur mon navigateur préféré (Opéra) et que l’affichage déclenche l’ouverture de plusieurs fenêtres. Néanmoins, il fonctionne avec les principales ressources et cela est déjà un exploit remarquable.

Formation universitaire en traduction, terminologie et rédaction technique de l’Université de Haute Bretagne

Le métier de traducteur technique ne s’improvise pas et les différentes formations (écoles et universités) proposent des cursus adaptés aux exigences actuelles de la profession.

J’ai choisi de mettre en exergue la formation du C.F.T.T.R. (Centre de Formation de Traducteurs-terminologues et Rédacteurs) de Rennes 2 (UHB) grâce à laquelle je peux désormais pratiquer ce métier. Cette formation reconnue sur le marché du travail apporte les compétences de base requises : formations aux outils d’aide à la traduction, à la traduction technique, à la terminologie, à la création de sites Web, à la gestion de projets, sessions de traduction intensive, etc. dispensées par des enseignants expérimentés et des professionnels de la traduction. Vous êtes ainsi préparés à affronter les défis de ce métier varié et exigeant. Si vous voulez des informations plus détaillées sur la formation, allez visiter le site du MTC2M (Master métiers de la Traduction et de la Communication Multilingue et Multimédia), vous pouvez également me poser des questions, je pourrais peut être vous aider.
Le site du Craie (Centre de Recherche et d’Application en Ingénierie linguistiquE documentaire et multimedia ) est la plateforme regroupant les différents projets du centre de formation (voir la page des liens). Vous découvrirez la richesse de cette formation qui est en phase avec le(s) métier(s) de la traduction.

La Société Française des Traducteurs

La SFT (Société Française des traducteurs), syndicat national des traducteurs,  vient de rénover son site Internet qui devient plus moderne et donne un image plus dynamique et professionnelle du métier de traducteur. Je vous invite donc à aller le visiter en cliquant sur le logo ci-dessous.

SFT

Vous y trouverez de nombreuses informations sur l’actualité de la profession et en ce moment, les événements majeurs se succèdent. Vous pouvez par exemple consulter un compte-rendu d’une réunion au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie sur la traduction des brevets et la situation de la profession après la ratification par le Sénat du protocole de Londres.  Les propositions permettront peut être de répondre à l’inquiétude des professionnels vis-vis des conséquences de cette ratification.

La SFT annonce également la journée de la traduction, le 23 novembre 2007 . Vous trouverez le programme complet ici.